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vendredi, 31 janvier 2014

Bon choix Mesdames, mon choix Messieurs...

 

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 (Rome octobre 2013)

 

Je ne suis pas fâché avec tout le monde.
Je suis fâché avec ceux qui promettaient la transparence et une démocratie locale revivifiée, et, parvenus à leurs fins, décident dans l’ombre en petit comité.
Je suis fâché avec ceux qui réclamaient comme un préalable la fin du cumul des mandats (Xavier LE COUTOUR), et s’accommodent fort bien de la perpétuation de cette situation.
Je suis fâché avec ceux qui dissertent depuis longtemps sur le vote des résidents non européens aux élections municipales, et n’ont rien fait pour inscrire cette exigence dans notre droit.
Je suis fâché avec ceux qui promettaient d’offrir un toit à tout le monde (à chacun selon ses moyens), et ont pour clientèle privilégiée le petit monde des Bouygues, Eiffage, Nexity et consorts, pour lesquels on n’a de cesse d’aplanir toutes les difficultés.
Je suis fâché avec ceux qui critiquaient l’urbanisation des zones à risque, l’autorisent aujourd’hui sans garde-fou dans des zones de carrières souterraines mal connues, et demain dans des zones provisoirement non inondables, par la grâce de dispositifs techniques qui ne sont pas à l’abri de défaillances.
Je suis fâché avec ceux qui, hier (à droite bien sûr, n’est-ce pas M. LAILLER, mais à « gauche » aussi, n’est-ce pas MM. DURON et GEINDRE ?) ont fait aboutir le désastreux projet du TVR, trolleybus guidé payable en trente ans (le solde en 2032 ?) et destiné à la ferraille au bout de quinze ans (2002-2017).
Je suis fâché avec ceux qui n’assument pas leurs responsabilités, et passent prudemment sous silence les coûteuses conneries auxquelles ils ont prêté la main.
Je suis fâché avec ceux qui gobent bêtement tout ce que leur disent les prétendus experts, qui ne sont souvent que les commis-voyageurs des sociétés prétendant à la réalisation des projets publics (c’était le cas pour notre prétendu « tram », dont la DUP fut finalement obtenue au forcing de MM. Jospin, Chevènement et Gayssot, … sur avis non-communicable du Conseil d’Etat)…
J’ai encore d’autres sujets de mécontentement, et la France en compte assurément plusieurs millions…

Mais je ne suis pas fâché avec tout le monde.

Sur les six listes en compétition le 23 mars prochain, après élimination des quatre listes d’extrême-droite, de droite, de centre-droit, et de l’attelage néo-libéral/centre gauche de DURON (avec prothèse PCF), il en reste une qui me convient (je n’ai rien contre les écolos, bien sûr, quand ils restent fermes sur leurs principes). Et pour ne pas me fatiguer plus longtemps, je vous livre, brut de décoffrage, le numéro 00 de leur journal de campagne (parce qu’eux n’ont pas les moyens d’en inonder ma boîte à lettres, ni la vôtre)…


Caen - le journal de campagne de L'ALTERNATIVE À GAUCHE - numéro 00

L'ALTERNATIVE À GAUCHE !

Ne les laissons pas faire !
Le patronat, les classes dominantes continuent de faire payer leur crise au monde du travail, à la jeunesse, aux retraités. D’un côté, le chômage et la précarité s’étendent, les salaires baissent, la sécurité sociale est mise en cause... De l’autre côté, les grandes fortunes et les profits des grands groupes se portent de mieux en mieux. Installé grâce aux voix de toutes celles et de tous ceux qui voulaient le changement, le gouvernement Hollande-Ayrault mène une politique semblable à celle de la droite. Il est au service du patronat et se plie à ses exigences.

Qui sommes nous ?
L'autre gauche : celle qui est dans la rue pour s'opposer à l’offensive patronale et aux politiques du gouvernement à chaque fois qu’il le faut, pour imposer d'autres choix que l’austérité et que la lutte de tous contre tous.
Les élections municipales sont une occasion pour rassembler toute cette « autre gauche », politique, citoyenne, associative, d’autant plus que les politiques nationales et européennes se répercutent à plein sur les Collectivités locales.

Nous voulons :
- combattre la politique libérale et d'austérité du gouvernement et de l'UE, et faire barrage à la droite et à l'extrême-droite par une autre répartition des richesses et du travail.

- en finir avec le productivisme qui détruit la planète, engager une transition écologiste, produire pour les besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

- garantir l'égalité des droits. Nous sommes aux côtés de ceux et celles qui luttent pour l’arrêt des expulsions, pour la régularisation des sans papiers, pour le droit de vote pour les étrangers, pour l’égalité hommes femmes... pour en finir avec le sexisme, le racisme et toutes les discriminations.

Les marges d’intervention en faveur des populations, notamment en faveur des plus démunis, sont réduites par les décisions prises au niveau national et européen. Au travers de la campagne des municipales, il s’agit aussi d’affirmer que d'autres choix sont possibles.

Parmi les propositions concrètes que nous appliquerons :
• des mesures d'aides d'urgence pour empêcher la liquidation du secteur associatif et garantir l’accès aux biens de première nécessité que sont l’eau, l’électricité, le logement et les soins
     • par la création de centres de santé municipaux,
     • par le retour en régie publique de l'eau avec gratuité des premières tranches,
   • par la construction de logements sociaux en nombre suffisant et aux loyers accessibles,
• la démocratisation de la vie municipale,
• la gratuité des transports publics,
• le respect de la règle verte.

Voici le résumé de nos engagements qui reprennent les exigences portées dans les luttes par divers mouvements sociaux. Tous ces points feront l'objet des prochains numéros de notre journal de campagne.
                      A suivre ...

Des élus de l'alternative, comment ?
Conscients de la gravité de la situation, nous n’avons pas l’irresponsabilité de nous présenter au premier tour de ces élections, pour y faire de la figuration. Nous voulons des éluEs décidés à défendre au conseil municipal le mandat qu’ils auront reçus des électeurs. Le système électoral nous oblige à fusionner avec d'autres listes pour avoir des éluEs. Il est certes hors de question de laisser Caen à la droite ou à l'extrême droite. C’est pourquoi la liste que nous présentons proposera, à l’issue du premier tour, une fusion démocratique avec d’autres listes, à condition d’un strict respect de la proportionnelle des résultats du 23 mars. Nos positions sont claires: à chacun de prendre publiquement ses responsabilités.

Des élus de l'alternative, pour faire quoi ?
Pour notre part nous refusons tout accord de programme avec le PS et la majorité sortante, tout accord de mandature (trop de points nous séparent y compris sur des enjeux locaux) et la discipline de vote.
Nos éluEs resteront indépendants, quel que soit le résultat des élections. Ils voteront pour toutes les propositions qui iront dans le bon sens, et contre toutes les autres. Ils soutiendront les luttes des habitants et porteront leur parole. Bien sûr sans une mobilisation populaire, ces éluEs ne feront pas de miracles. Nous appelons la population à agir pour que les exigences soient entendues, pour imposer au futur pouvoir municipal les mesures pour l’amélioration du bien être du plus grand nombre.
Voici résumés les engagements auxquels nos éluEs se conformeront. Nos éluEs seront aux côtés des mouvements sociaux dans ces combats.

A Caen, les jours heureux ?
Vous vous dites peut-être : L'austérité n'est pas une fatalité. L’humanité vaut plus que la rentabilité. La politique est l'affaire de tous. Les luttes (militantes, syndicales, associatives) ne sont pas des activités criminelles, mais l’une des conditions du succès.
Mais vous ne voyez pas comment peser sur les politiques actuelles. Venez en débattre avec nous.

A Caen, comme ailleurs,
l'alternative se construit avec vous !

 

 

(original de ce texte, avec petits dessins et signataires, dans le fichier ci-dessous)

l'alternative à gauche journal n-00.pdf

 

Mais le plus simple, c'est peut-être encore une petite visite à ce site:

http://altergauche.org/

 

 

 

 

 

jeudi, 04 juillet 2013

« Jardins de nacre » de Nacarat (suite): pour 5 euros par jour, une véranda publicitaire sur les espaces verts municipaux…

« Bulle » immobilière

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Ceci n’est pas une bulle…

Quand on veut, on peut. Voilà bientôt près de trois semaines que je voulais obtenir une copie de la décision permettant à la société privée Nacarat d’occuper (de façon fort peu discrète) un bout de gazon à usage collectif à deux pas de chez moi. J’avais, par courriel à Philippe DURON, et par téléphone aux services municipaux, demandé fort poliment cette copie. Et, quinze jours plus tard, je n’avais bien entendu rien obtenu, nonobstant les principes depuis longtemps posés par la loi en matière de communication de documents administratifs.
Mais un courrier (posté le 27 juin) m’est enfin parvenu, et me voilà donc en mesure de vous proposer (entre autres) la lecture d’une lettre du 4 juin, adressée à la société NACARAT par Jean-Louis TOUZE, adjoint au maire de Caen, autorisant celle-ci pour une période d’un an (renouvelable) à installer sa « bulle de vente » sur le gazon municipal.
Moyennant une redevance mensuelle de 150 €, soit 5 € par jour, ce qui n’est manifestement pas exorbitant, comparé au prix d’un emplacement dans un camping, d’un coin de page dans un journal (ou dans plusieurs), comme à celui de 12 m² de publicité sur un panneau de 4 x 3m…  

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Inutile de me demander pourquoi Jean-Louis TOUZE qualifie de « bulle » le parallélépipède rectangle à visées publicitaires constituant l’objet du délit. Le bipède rétrograde que je suis n’entend rien à la « com », au petit commerce, et aux formules en vogue chez leurs adeptes. Si c’est rond, c’est point carré, comme se plaisait à répéter un de mes instituteurs au temps révolu des blouses grises.
Une hypothèse toutefois: une bulle est une sphère, ainsi susceptible de rouler (verbe transitif en certaines de ses acceptions courantes), et dépourvue des arêtes que présentent les volumes à base quadrangulaire. La bulle est lisse, sans aspérité. Comme le baratin du vendeur. Et quand le client est dans la bulle, il est hors du monde, hors du temps, hors de la réalité. Dans la disposition d’esprit idéale pour se montrer réceptif aux discours prometteurs qu’on lui tient.  

Voilà donc une « bulle » qui, si on ne fait rien, va rester là un an ou deux, sans guère d’utilité pour quiconque, puisque même les commerciaux de Nacarat, qui s’y ennuient parfois une heure ou deux, préfèrent laisser un mot sur la porte avec leur numéro de téléphone, sans assurer les permanences annoncées (tous les après-midi, du mardi au vendredi, de 14 h à 18 h).
La seule utilité de cet encombrant objet est donc dans ses parois extérieures, sur lesquelles s’étale la publicité de la société Nacarat.

La municipalité prétend pourtant, depuis novembre 2010 tout du moins, être en guerre contre l’envahissement publicitaire… c'est-à-dire depuis l’annulation par le Tribunal Administratif, à la demande de la société VP Communication (SIREN 428873988, antenne locale à Ranville), de l’arrêté du 20 septembre 1984 portant sur la réglementation en matière de publicité sur le territoire de la ville de Caen.
Voir le compte-rendu de la décision du TA dans le procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 14 février 2011 :
http://www.caen.fr/infos_mairie/ConseilMunicipal/integraux/2011/CM14022011.pdf

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L’arrêté de 1984 du sénateur-maire Jean-Marie GIRAULT est consultable ci-après.

ArreteReglePubEnseignesPreenseignes 20-09-1984.pdf


Projet de Règlement Local de la Publicité

Ainsi, depuis 2010, la municipalité cherche à organiser la riposte. Le conseil municipal a même adopté à l'unanimité, le 25 juin 2012, un vœu interpellant le Gouvernement afin qu’il prenne des mesures restrictives en matière d’implantation de publicités, enseignes et pré-enseignes. Un vœu qui évoque "les impacts négatifs de la profusion de panneaux publicitaires sur le territoire de la ville pour le cadre de vie des habitants, le patrimoine et les paysages".
Le 7 juin dernier, on a enfin présenté aux Caennais un projet de Règlement Local de la Publicité (RLP), qui vise une meilleure intégration des panneaux publicitaires, enseignes et pré-enseignes, dans le paysage bâti et/ou végétal. La Ville de Caen souhaite paraît-il un encadrement plus strict des nouvelles formes de publicité, en tenant compte des critères de taille, de positionnement des panneaux dans l'espace et par rapport aux façades…

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(copie d’écran du site internet de la mairie)


« Cela salit la ville »

La prolifération publicitaire, « Cela salit la ville et n'est pas compatible avec le label ville d'art et d'histoire », selon Xavier LE COUTOUR, adjoint délégué à l'urbanisme.
http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/96480

Dommage qu’il n’en ait pas touché un mot à son collègue Jean-Louis TOUZE, autre adjoint membre comme lui du Parti Radical dit de Gauche, une formation dont les réunions doivent pourtant pouvoir se tenir dans une relative intimité…
Cela aurait évité à ce dernier d’autoriser une installation manifestement publicitaire que rien ne justifiait, pas même l’absence momentanée de réglementation en matière de publicité, puisqu’il ne s’agit pas (si ce n’est par détournement) d’un dispositif publicitaire classique.
La cohérence n’est manifestement pas au rendez-vous, à l’hôtel de ville.



Stop ou encore ?

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Le dispositif complet: un panneau publicitaire + un volume publicitaire (la "bulle"), sans oublier le stationnement sauvage sur le gazon de la petite voiture blanche du commercial, sagement siglée "Caisse d'Epargne", un détail pas vraiment prévu par la convention passée entre la ville et Nacarat, consultable ci-après:

20130620103553335-1.pdf




dimanche, 16 juin 2013

Nacarat ou des « Jardins de Nacre » sur le bitume d’un parking

Usage privé des lieux communs

Une semaine après sa publication, mon billet du 7 juin n’a pas eu encore les modestes effets que j’en attendais (l’enlèvement du cabanon publicitaire indûment posé sur les espaces verts municipaux, qui, soit dit en passant, maintenant servent aussi de parking aux véhicules des commerciaux de la société NACARAT…).
Mais les choses ont quand même avancé, puisque le permis de construire de la résidence « Les jardins de Nacre » (daté du 14 mai) est depuis ce même 7 juin correctement affiché, c'est-à-dire visible de la voie publique, à côté du permis de démolir l’ancienne école maternelle annexe de l’IUFM, daté quant à lui du 29 mai 2013.
D’éventuels opposants à ces projets ont donc maintenant près de 2 mois encore pour saisir le Tribunal Administratif, ou préalablement solliciter de Philippe LE BETHON le retrait de ces arrêtés.
Et ce n’est pas non plus à mes écrits que j’attribuerai l’apparition sur le site internet nacarat.com, muet jusque là, de la littérature commerciale habituelle, à grand renfort de formules convenues (« écrin de bien-être », « havre de quiétude », etc.). Calme, luxe et volupté, disait le poète.

Philippe DURON, résidence « Les jardins de Nacre », Nacarat Caen, groupe Rabot Dutilleul, Patricia Mieusement, Xavier LE COUTOUR, rue de la Délivrande, parking de l’IUFM, réservoir de la Girafe, Caisse d’Epargne, cabinet d’architectes ATAUB, autorisation d’occupation provisoire du domaine public,

(cliquer pour agrandir)


Un cœur d’îlot verdoyant,
de 3 hectares… sur 6473 m² !

Je ne résiste pas plus longtemps à l’envie de vous faire partager ce grand moment de lyrisme :
« Intimiste, à taille humaine, la résidence « Les jardins de Nacre » est un véritable écrin de bien-être. Généreusement arboré, le site dédie plus de 3 hectares à la nature au sein d’un jardin où les plantations côtoient diverses essences d’arbres. Les façades aux lignes raffinées intègrent harmonieusement les balcons, dont certains donnent directement sur le cœur d’îlot. Un vrai havre de quiétude ! »
« Idéalement située à 10 minutes du centre historique de Caen, la résidence « les Jardins de Nacre » charme par son cadre résidentiel, proche des commerces, des services et bien desservie par deux lignes de tramway. Elle vous propose 59 beaux appartements du studio au 4 pièces, et 4 maisons. La plupart des logements sont ouverts sur un cœur d’îlot verdoyant, soigneusement aménagé. Optez donc pour une qualité de vie très recherchée au cœur d’une ville animée. »
http://www.nacarat.com/mon-projet-logement/immobilier-neuf-investissement/batiment-basse-consommation/500-les-jardins-de-nacre.html
Abstenons nous de jeter la pierre à l’auteur de ces quelques lignes, qui entre autres nous gratifie de 3 hectares de nature quand le terrain d’assiette des constructions projetées n’est que de 6473 m² (cf. le permis de construire). A l’ombre du réservoir de la Girafe dès les 5 heures de l’après-midi (heure d’été), en ce médiocre mois de juin (voir la photo de l’actuel parking de l’IUFM).
La muse n’aura peut-être pas été avare de quelque substance euphorisante; le dithyrambe n’est-il pas à l’origine un chant bacchique ?

Philippe DURON, résidence « Les jardins de Nacre », Nacarat Caen, groupe Rabot Dutilleul, Patricia Mieusement, Xavier LE COUTOUR, rue de la Délivrande, parking de l’IUFM, réservoir de la Girafe, Caisse d’Epargne, cabinet d’architectes ATAUB, autorisation d’occupation provisoire du domaine public,
Un cœur d’îlot verdoyant, et bien ombragé...

Frilosité extrême de la part des clients et des investisseurs

Raffinement, harmonie: l’argumentaire de vente ne recule devant rien, proximité des commerces (lesquels, au Calvaire St Pierre, à la Pierre-Heuzé ou à Lébisey ?), desserte par deux lignes de tram (un TVR bringuebalant et exténué pour aller en ville en 15 bonnes minutes, quand il n'est pas en panne comme il l'est tous les quatre matins, et destiné à la ferraille après seulement 15 années de mauvais services).
Pourquoi ces efforts désespérés, à la limite de la mauvaise foi, pour nous vendre à tout prix ces 4000 m² de plancher ?
La réponse est sans doute dans les lignes qui suivent, parues dans le gratuit Tendance Ouest, édition de Rouen :
« La crise oblige aussi les grands promoteurs immobiliers à mettre le pied sur le frein. Pour autant, ils sont loin d’avoir déserté le terrain. Seulement, ils revoient leur stratégie. C'est le cas de Nacarat, connu notamment à Rouen pour avoir porté le projet Monet-Cathédrale. "On évitera à tout prix d'aller dans des communes ou des zones pas porteuses", explique Patricia Mieusement, directrice du groupe en Normandie (…)
« Ventes en chute libre : le promoteur, qui étudie deux nouvelles pistes à Rouen, se heurte toutefois à une frilosité extrême de la part des clients et des investisseurs. "Alors que l'on vendait trois logements par semaine l'an passé, on tourne plutôt aujourd'hui à deux par mois"... Mais les grands programmes neufs attirent toujours, grâce à deux atouts de poids: le stationnement et des charges moins élevées. »
http://www.tendanceouest.com/rouen/actualite-53036-les-grands-projets-immobiliers-adaptent-a-la-crise.html

Evidemment, si le stationnement est un atout de poids, on comprend que NACARAT ait choisi Caen, et un terrain particulièrement prometteur puisqu’il s’agit d’un parking…

 

Un bout de papier décidément difficile à obtenir

On comprend également que la société NACARAT et ses commerciaux trouvent le terrain de leurs exploits futurs assez peu engageant dans son état actuel, et leur préférence pour un bout d’espace vert municipal, où vendre au soleil leur « cœur d’îlot verdoyant ».
On comprend moins la complaisance de nos élus à leur concéder, pour de longs mois sans doute (63 logements à raison de deux ventes par mois, cela fait entre deux et trois ans) la jouissance privée (et grossièrement publicitaire) d’un espace à l’usage de tous les caennais, sans même accéder, au mépris des lois en vigueur, à ma demande de communication d’une copie de la décision de mise à disposition du terrain (bien entendu non affichée sur les lieux)…
Pour les Philippe DURON, Xavier LE COUTOUR, et consorts, la démocratie et le respect des lois sont sans doute à mettre au rang des promesses électorales.

(à suivre)

 

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